Du mardi 8 au dimanche 13 octobre – cinéma Vidéodrome 2 – Marseille
Sur une proposition de Sabrina Chebbi et Galadio Parfait Kaboré – Avec le soutien de la Cinémathèque du Documentaire.
La période des révolutions et des luttes contre le colonialisme et l’impérialisme occidental ont vu émerger toute une génération de cinéastes composant un réel mouvement cinématographique de résistance: le Troisième cinéma, ou cinéma de décolonisation. En occident, ce cinéma totalement passé sous silence est encore très largement méconnu, y compris des mouvements de luttes.
Ce mouvement, composé de cinéaste d’Afrique, Asie et Amérique Latine a réalisé un nombre importants de films, parfois produit par les mouvements de luttes de libération, parfois par les cinéastes eux-mêmes. Ces mouvements de lutte sont conscients de l’arme culturelle qu’est le cinéma, et donc de l’importance de créer une contre-propagande au cinéma colonialiste ainsi qu’aux informations médiatiques diffusées largement dans les pays colonisateurs et leurs alliés.
Au delà de l’arme de contre-propagande, ce cinéma est celui qui considère la lutte anti-impérialiste comme manifestation culturelle grandiose qui incarne la décolonisation des peuples, et de la culture. Lorsque cette lutte est filmée et mise en scène, le cinéma crée une nouvelle référence culturelle révolutionnaire: celle d’un peuple qui se libère à la fois du joug colonial sur le plan politique et militaire, ainsi que des représentations culturelles racistes de l’occident qui assigne le colonisé et ses descendants au rang d’objet exotique ou anthropologique, de sous-fifre, ou bien d’ennemi, de terroriste.
Ce cycle se veut une participation à la diffusion et la reconnaissance de ce cinéma de décolonisation, des espoirs et des engagements qu’il porte.